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Midazolam

ATC: N05CD08

Buccolam Midazolam Accord Healthcare Midazolam B. Braun Midazolam Viatris

Cliquez sur le nom de marque pour plus d’informations sur ce médicament via le CBIP.

Sélections

Soins palliatifs:

  • sédation palliative
  • confusion: (notamment délire): en association à l'halopéridol en cas de confusion sévère aiguë
  • anxiété, agitation aiguë: de préférence courte ou intermittente (choix entre lorazépam et midazolam
  • dyspnée  (surtout s'il y a une composante d'anxiété) en cas d'échec du traitement causal, du traitement non médicamenteux et de la morphine (choix entre lorazépam et midazolam).
    •  L'association avec la morphine peut également être une option pour soulager la dyspnée sévère.

Contre-indications

(Relatives en soins palliatifs)

  • patients présentant un syndrome d’apnées obstructives du sommeil
  • insuffisance respiratoire sévère

Dosage

Anxiété, agitation, dyspnée:

  • 2 mg (si patient cachectique) ou jusqu’à 5 mg à 10 mg en fonction du poids corporel par voie s.c., i.m. ou i.v
 
  • à répéter en fonction de la situation (et en particulier de la métabolisation du produit)

Confusion et délire:

  • Association de doses élevées de midazolam (15 à 60 mg par jour) et d'halopéridol (10 à 30 mg par jour) en perfusion continue subcutanée

Sédation palliative

  • Administration continue en sous-cutané à l’aide d’une pompe
 

 

En cas d'insuffisance rénale

  • Jusque 10 ml/min de clairance de la créatinine: même dose qu'en cas de fonction rénale normale
  • <10 ml/min de ClCr: titrer en fonction de la réponse. Lors de perfusions prolongées la durée de l'effet sédatif est fortement prolongée. 

Précautions d’utilisation

  • risque de chutes avec leurs conséquences (fractures, plaies,..)

Effets indésirables

  • somnolence diurne, faiblesse musculaire, ataxie et confusion
  • baisse de la pression artérielle, augmentation de la fréquence cardiaque
  • administration par voie i.v. (surtout si l’injection est trop rapide ou trop fortement dosée): dépression respiratoire, apnée, arrêt respiratoire et/ou cardiaque aboutissant parfois à un décès

 

Interactions

+ alcool et médicaments dépresseurs du système nerveux central: potentialisation des effets sédatifs et augmentation du risque de dépression cardiovasculaire et respiratoire

+ inhibiteurs enzymatiques CYP3A4 (voir): augmentation de la concentration plasmatique du midazolam => sédation prolongée

+ fluvoxamine: augmentation des concentrations plasmatiques de midazolam

Motivation

MOTIVATION POUR LA SÉLECTION
  • anxiété et agitation aiguë : Il n’existe pas d’étude méthodologiquement correcte qui évalue un traitement médicamenteux de l’anxiété en fin de vie​​​​​​​​​​​​​​​​$​​. On peut faire appel à une benzodiazépine​​​​​​​​. En fonction de l’espérance de vie du patient et du moment d’instauration du traitement, elle sera utilisée de préférence pendant une courte période ou de façon intermittente, surtout afin de prévenir une érosion progressive de son effet anxiolytique. Le lorazépam peut constituer un bon premier choix. Au besoin, il peut être administré par voie parentérale. Le midazolam, par voie sous-cutanée (ou intramusculaire), peut-être une alternative. Cave : des accès d’agitation (paradoxale) peuvent survenir suite à l’utilisation de ces médicaments.
  • confusion (notamment délirium):  En cas d'épisodes de confusion aiguë sévère, l'halopéridol peut être associé au midazolam (15 à 60 mg par jour), que l'on peut administrer par voie sous-cutanée.
  • dyspnée (principalement quand la composante anxieuse est importante): les benzodiazépines, par leurs effets anxiolytiques et sédatifs, peuvent soulager la dyspnée lorsque les mesures non-médicamenteuses et les opioïdes échouent.  Dans ce cas, Lorazépam constitue une bonne option$​​.
    • L’association d’un anxiolytique à la morphine est également une option pour atténuer les dyspnées sévères. Ainsi, l’administration continue de morphine et de midazolam (5 à 10 mg en 24 heures) semble influencer positivement la sensation de dyspnée$​​​​​​​​​​. 
  • sédation palliative : Le midazolam est aussi utilisé pour la sédation dans le cadre des soins palliatifs (indication non mentionnée dans le RCP) (voir répertoire CBIP 10.1.1).
 


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