Aller au contenu
Attention: Pour améliorer votre expérience sur ce site web, nous utilisons des cookies.
Menu
Login rédaction

Formulaire de soins aux Personnes Agées

Confusion (notamment délirium)

Littérature consultée à la date du : 31/03/2017

  • En cas de confusion ou d'un délirium, la recherche et la prise en charge d'une cause sous-jacente susceptible d'être traitée est primordiale.
  • Si c'est insuffisant, l'halopéridol (éventuellement avec le midazolam) est le traitement de choix.

Traitement

Sélectionné

Chez un patient palliatif, la confusion peut être le résultat d'une vessie pleine, d'une constipation, déshydratation, pneumonie (ou d'une autre infection) ou d'une douleur ou d'une dyspnée insuffisamment traitée$​​.

Laissez le patient seul le moins souvent possible. Essayez d'expliquer au patient que tous ceux qui interviennent dans le traitement peuvent comprendre la situation et assurez un environnement sécurisé pour le patient$​​​​​. Une prise en charge individualisée est préférable à un traitement par neuroleptiques comme l’halopéridol ou la rispéridone$​. Il importe d'informer adéquatement les proches sur les causes et l'évolution éventuelle de cet état en principe réversible$​​​​​.

Le délirium est très fréquent chez les personnes mourantes$​​​​$​​​​, mais il est souvent méconnu, particulièrement s’il s’agit de la forme hypo-active. Nous savons que l’utilisation des substances à effet sédatif et d'anticholinergiques augmentent ce risque. L’arrêt soudain d’un traitement prolongé à base de benzodiazépines est une cause importante de tableaux délirants. L’usage et le sevrage d’opioïdes peuvent également déclencher un délirium.

Si ces symptômes d'un délirium sont interprétés comme une réaction à l’augmentation des douleurs, une augmentation de la dose d’opioïdes peut entraîner une aggravation du délirium$​​​​.

A prendre en considération

Si aucun traitement étiologique ne peut être mis en place ou est insuffisamment efficace, un traitement médicamenteux est nécessaire. Ce traitement peut parfois être très bref (p. ex. jusqu’au contrôle de causes réversibles comme une infection ou une déshydratation). Dans d’autres cas, ce traitement peut rester nécessaire jusqu’au décès. Surtout en phase terminale, lorsqu'un délirium est souvent multifactoriel et qu'il est parfois impossible d'en gérer les causes, un bon contrôle des symptômes est nécessaire dans l'intérêt du patient et de sa famille.

Les neuroleptiques, comme l’halopéridol (à une dose de 0,5 à 2 mg), peuvent être le premier choix sur base d'un consensus en cas de comportement psychotique ou de confusion sévère$​​​​​​​​​$​​​​​​​​​. Les effets indésirables, surtout ceux survenant à plus long terme, n'ont guère d'importance chez les patients avec espérance de vie très courte.

Médicaments sélectionnés

En cas d'épisodes de confusion aiguë sévère, l'halopéridol peut être associé au midazolam (15 à 60 mg par jour), que l'on peut administrer par voie sous-cutanée.

Médicaments sélectionnés

Non sélectionné

L’utilisation de benzodiazépines seules (sans antipsychotique) au cours d’un épisode de délirium n’est pas indiquée : elles peuvent déclencher des réactions paradoxales.