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Formulaire de soins aux Personnes Agées

Euthanasie

Littérature consultée à la date du : 31/03/2017

  • Pour l'exécution de l'euthanasie, le midazolam et le thiopental sont recommandés comme sédatifs puissants, suivis d'un curarisant (atracurium).
  • Un sirop au pentobarbital est indiqué si le patient désire un produit par voie orale et qu'il est encore à même de le prendre.

Traitement

Sélectionné

Commencez par le thiopental : 20 mg/kg (1 g dilué dans 10 ml de solution physiologique) et administré en bolus intraveineux. Ce barbiturique peut parfois induire un coma profond en quelques secondes et souvent provoquer un arrêt respiratoire et cardiaque entraînant le décès dans les 5 minutes. La seule spécialité disponible à base de thiopental a été retirée définitivement du marché belge en 2011. Pour pallier à l’indisponibilité de thiopental injectable en Belgique, une dérogation permettant l’importation et la distribution sur le marché belge d’un médicament équivalent provenant de l’étranger a été accordée$​​​​​​​​​​​​​​​​​.

(Ordonnance : R/ Pentothal DT. Tiobarbital Braun 1 g ; un flacon IV d’1 g. Prévoyez toujours une réserve suffisante)

L’atracurium (0,5 mg/kg) est un paralysant neuromusculaire qui peut être ajouté au thiopental (uniquement si le patient est plongé dans un coma profond mais qu’il respire encore). Cette substance provoque dans les 2 minutes un arrêt respiratoire qui entraîne ensuite un arrêt cardiaque$​​​​​​​​​​​​​​​​​.

(Ordonnance : R/ Tracrium DT. un emballage 10 x 25 mg)

Le midazolam peut être utilisé en IV pour induire un sommeil léger, si le patient ne veut pas être conscient au moment de l’induction du coma. Pour ce faire, on utilise 2,5 mg de midazolam. Certains patients peuvent répondre de manière agitée à ce traitement. Le cas échéant, n’administrez pas de midazolam supplémentaire mais administrez directement le thiopental$​​​​.

Médicaments sélectionnés

L’administration d’un barbiturique par voie orale, que le patient peut avaler lui-même, est également une option. Le patient doit pouvoir ingérer rapidement cette préparation de volume relativement important (= 100 ml). Le médecin doit être présent lors de l’ingestion. Du métoclopramide doit être préalablement (1 jour à l’avance) administré pour prévenir tout vomissement.

Il s’agit d’une préparation magistrale sous forme de sirop (à conserver au réfrigérateur) :

R/ Pentobarbital (minimum) 9 g jusqu’à 15 g
Alcool à 96% 16,2 g (20 ml)
Eau purifiée 15 g
Propylène glycol 10,4 g (10 ml)
Saccharine sodique 250 mg
Sirop simple 65 g
Essence d'anis 1 goutte

Médicaments sélectionnés

A prendre en considération

Le propofol (Diprivan®) constitue une alternative au thiopental et ne peut en principe être délivré que par une officine hospitalière (est à utiliser uniquement en milieu hospitalier). L’administration de ce produit doit toujours être établie en concertation avec un anesthésiste (en raison de l'utilisation de doses assez élevées). Le propofol est administré en bolus intraveineux à la dose de 10 mg/kg (ampoule-seringue d’1 g/50 ml). Le Diprivan est irritant pour les veines, et l'on recommande d’injecter préalablement et lentement (30 secondes) 2 ml de Xylocaïne® 1%.

L’atracurium (0,5 mg/kg) est un paralysant neuromusculaire qui peut être ajoutés au thiopental (uniquement si le patient est plongé dans un coma profond mais qu’il respire encore), mais qui doivent toujours être administrés lors de l’utilisation de propofol. Ces substances provoquent dans les 2 minutes un arrêt respiratoire qui entraîne ensuite un arrêt cardiaque$​​​​​.

(Ordonnance : R/ Tracrium DT. un emballage 10 x 25 mg)

A éviter

Les opioïdes et les benzodiazépines n’ont pas de place comme produits euthanasiques bien qu'ils soient parfois utilisés dans ce cadre$​​. Ils ont parfois des effets indésirables imprévisibles (vomissements, agitation) et entraîneront rarement le décès du patient.