Formulaire de soins aux Personnes Agées

Couper les médicaments

Littérature consultée à la date du : 16/02/2021

D’une manière générale, les meilleurs candidats à la découpe sont les comprimés entaillés, avec une rainure bien nette au milieu du comprimé, dont la libération du principe actif n’est pas modifiée, et avec une large marge thérapeutique. Il faut néanmoins souligner que même les comprimés rainurés ne se cassent pas systématiquement en deux morceaux équivalents. Il arrive que le comprimé se casse en plus de deux morceaux, que la scission ne soit pas bien nette, qu’il s’effrite, … Le recours à des ustensiles de découpe n’est pas toujours une réponse adéquate car ces derniers exigent une certaine dextérité pour placer correctement le médicament, une bonne compréhension du mode d’emploi d’une part, et d’autre part, parce que même les plus sophistiqués ne s’adaptent pas à l’ensemble des formes de médicaments commercialisées. Une étude publiée dans le JAMA montre que la scission imparfaite des comprimés entraîne une variation de la dose entre 9% et 37% de la valeur théorique$​​​​. Ces fluctuations importantes de la dose administrée (sous ou surdosage) peuvent avoir un retentissement cliniquement significatif en particulier pour des médicaments avec une marge thérapeutique étroite tels que la warfarine, la digoxine ou la théophylline.

Un des derniers aspects à examiner, très important, est le type de libération du principe actif de la forme à couper. Ce point crucial et complexe sera abordé un peu plus loin avec le broyage des médicaments, au travers de certains exemples.

Enfin, il ne faut surtout pas négliger la conservation des médicaments coupés sortis de leur emballage original, tout particulièrement lors de la préparation des médicaments à l’avance dans des semainiers. Un médicament coupé peut continuer à se dégrader par exposition à l’air, à la lumière, à l’humidité ou encore par effritement; il est important de respecter ses conditions de stockage.