Efficacité
Le paracétamol est le traitement de première ligne d’une douleur aiguë. Son efficacité est semblable à celle des AINS (aspirine, naproxène, célécoxib)$​​​​​​​​​​​​​​.
En cas de lombalgies aiguës le paracétamol n'a pas montré de soulagement plus rapide de la douleur dans une RCT chez des adultes de 45 ans de moyenne d’âge$​​​​​​.

Sécurité
Même à la dose maximale recommandée de 4 g par jour, une hausse des transaminases (qui témoignerait de la présence d’une atteinte hépatique) a été constatée$​​​​​​​​​​​​​​.
Bien que l’innocuité de cette substance ait été montrée, la prudence reste de rigueur chez les patients alcooliques (risque accru dès la consommation de trois verres standard par jour), chez les patients de poids corporel faible (< 50 kg), chez les personnes atteintes d’affections hépatiques et en cas de jeûne prolongé$​​​​​​​​​​​​​​.
​​​​​​​​​​​En cas d'insuffisance rénale, il faut adapter la dose: maximum 500 mg toutes les 6 heures en cas de Clairance de la créatinine entre 10 et 50 ml/min et maximum 500 mg toutes les 8 heures en cas de Clairance de la créatinine < 10 ml/min$​.

Conclusion
En cas de douleur aiguë, le paracétamol est le médicament de premier choix au vu de sa balance bénéfices/risques particulièrement chez la personne âgée, sauf indication bien spécifique (par exemple crise de migraine sévère, crise de goutte)$​​​​​​. 

• paracétamol

Efficacité$​​​​. ​​

• Plusieurs AINS topiques ont montré un effet antalgique dans différentes situations aiguës d’entorse, de foulure, de lésions de surcharge, probablement similaire à celle des AINS oraux$.
• L'efficacité est prouvée principalement pour les présentations en gel du diclofénac, de l’ibuprofène et du kétoprofène. Les études avec le diclofénac sont les plus nombreuses et c’est l’AINS local (en présentation émulgel) qui montre le NST le plus faible.
• Il n’y a cependant aucune comparaison permettant de montrer une meilleure efficacité d’un AINS topique par rapport à un autre  

Sécurité

• Les effets indésirables sont minimes dans les RCTs$​​​​​​.
• Les AINS topiques peuvent provoquer des effets systémiques indésirables sévères, même si ceux-ci semblent fort rares : dermatoses évoluant à distance de la zone d’application, asthme, hémorragie digestive, insuffisance rénale aiguë de mécanisme immunoallergique ou une aggravation d’une insuffisance rénale chronique$​​​​​​​​​​​.
• Des cas de réactions de photosensibilisation graves ont été rapportés par ailleurs avec le kétoprofène en gel$​​​​​​​​​​​. 

Sélection

• Nous sélectionnons le diclofénac en gel.

• diclofénac - en usage local

• La place exacte des AINS dans le traitement d'une douleur aiguë est mal documentée et mal établie, particulièrement chez les personnes âgées.
• Les études (RCTs) évaluant l’intérêt des AINS dans les lombalgies aiguës (maximum 12 semaines, concernent en majorité des sujets âgés de moins de 60-65 ans (âge moyen de 40 à 50 ans) : elles montrent une amélioration globale faible versus placebo (avec davantage d’effets indésirables) et une efficacité semblable à celle du paracétamol pour le soulagement de la douleur et l’amélioration globale$.
• Il faut rappeler le risque rare mais très grave d’infection des tissus mous suite à l’injection intramusculaire d’un AINS$​​​.

Depuis le retrait du marché du tétrazépam, d’autres benzodiazépines comme le diazépam sont souvent utilisées comme « myorelaxant » en cas de douleur aiguë avec contractures musculaires. Une RCT$​a montré l’absence d’efficacité du diazépam versus placebo (en ajout à du naproxène) chez des sujets d’une moyenne d’âge de 34-38 ans) souffrant d’une lombalgie aiguë.

L’aspirine n’est plus un antalgique de premier choix en raison de ses effets indésirables potentiels$​