Dans les formes graves d’alcoolisme chronique, les directives recommandent d’administrer des suppléments de vitamine B1 par voie orale. Une directive britannique recommande une dose d’entretien de 50 mg/jour$​​​​​​$​​​​​​. Une carence en thiamine, lors du sevrage de l’alcool, peut causer de petites hémorragies cérébrales pouvant entraîner des dommages irréversibles. Le guide de pratique du NHG recommande donc d’administrer 100 mg de thiamine, 1 à 2 fois par jour, en cas de sevrage de l’alcool et d’apport insuffisant. Une fois que le patient a repris une alimentation équilibrée, la dose peut être réduite endéans le mois$​​​​​​. 

• thiamine (vitamine B1)

Une neuropathie périphérique survient souvent chez les alcooliques. L’administration, entre autres, d’un supplément en thiamine par voie orale, une amélioration concomitante de l’alimentation et le sevrage alcoolique sont recommandés en cas de neuropathie périphérique d’origine alcoolique$​​​​​. Ceci est toutefois peu documenté$​​​​​.

Comme un dosage des différentes vitamines B n’est pas possible en routine, mis à part l’acide folique et la vitamine B12, un déficit en acide folique chez une personne alcoolique peut être interprêté comme un déficit plus global en vitamines B. L’administration d’un complexe de vitamines B est indiqué dans ce cas​​​​$​​. Voir "associations de vitamine B en cas d'alcoolisme chronique".

Une synthèse de la Cochrane Collaboration montre l’absence de preuve de l’intérêt de l’utilisation de complexes de vitamines B (de plusieurs types) en cas de neuropathie périphérique, principalement diabétique$​​​​​.