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Formulaire de soins aux Personnes Agées

Psoriasis

Littérature consultée à la date du : 15/08/2017

  • Un traitement continu avec une substance inerte (crème hydratante) est le traitement de base du psoriasis.
  • Le psoriasis du visage ou des plis cutanés se traite à l'aide d'un corticoïde de classe 2 (modérément puissant). Les autres localisations se traitent à l'aide d'un corticostéroïde de classe 3 (très puissant).
  • Un analogue de la vitamine D peut être associé en cas d'efficacité insuffisante des corticostéroïdes locaux.

Traitement

Sélectionné

Bien qu'il n'existe que peu ou pas d'études de bonne qualité sur l'emploi de produits hydratants dans le psoriasis, il existe un consensus dans les guides de pratique qu'ils font partie du traitement en raison de l'absence quasi-totale d'effets indésirables et de l'effet favorable attendu$​​​​​​​​​$​​​​$​​. Elles ont probablement un effet favorable sur la peau (réduction des pellicules, renforcement de la fonction de barrière, meilleure hydratation, amélioration de l'efficacité de substances actives des topiques appliqués ensuite et réduction de l'irritation)$​​​​​​​​​. Les préférences du patient sont décisives dans le choix de la substance inerte$​​​​​​​​​.

Efficacité

  • Une revue Cochrane a examiné l'efficacité, la tolérance et la sécurité des moyens locaux disponibles dans le psoriasis chronique en plaques$​​​​​​​​​​​​​​​​​. L'efficacité des corticostéroïdes locaux est démontrée dans chacun des 23 essais. Les corticostéroïdes étudiés étaient le propionate et le valérate de bétaméthasone, la fluticasone, la mométasone (classe 3) et le clobétasol (classe 4)$​​​​​​​​​.
  • Les corticostéroïdes de classe 2 n'ont pas été étudiés$​​$​​.
  • Les corticostéroïdes étaient plus efficaces que les dérivés de la vitamine D au  niveau du cuir chevelu$​​.

Sécurité
Le risque d'effets indésirables locaux à court terme était plus faible lors de l'emploi d'un corticostéroïde local que lors de l'emploi local d'analogues de la vitamine D$. Comme la durée de l'étude était courte, il n'est pas possible de se prononcer sur les effets indésirables à long terme. L'emploi quotidien continu de corticostéroïdes doit être activement déconseillé en raison du risque d'effets indésirables et de la relative insensibilité progressive des plaques de psoriasis à ces substances.
A condition de respecter le conseil de ne pas utiliser hebdomadairement plus de 100 g d'un corticostéroïde de classe 3 ou 50 g d'un corticostéroïde de classe 4, le risque d'effets indésirables locaux systémiques et irréversibles est très faible$​​​​​​​​​​​​​​​​​​​.

Directives et conclusions

  • La recommandation en premier choix est un corticostéroïde de classe 3 (préparation puissant), une fois par jour, pendant 4 semaines$​​​​​​​​​​​​​​​​​​​. En raison de son prix, nous choisissons le valérate de bétamétahasone.
  • Pour le visage et les plis cutanés, la préférence va à un corticostéroïde de classe 2 (produit modérément actif). Application une fois par jour, pendant 4 semaines$​​. En raison de son prix, nous choisissons le butyrate de clobétasone.
  • Réduire ensuite progressivement les corticostéroïdes selon le schéma de réduction de base (reposant sur un consensus)$​​​​​​​​​​​​​​​​​​​.

Médicaments sélectionnés

En cas de couche squameuse épaisse du cuire chevelu les guides de pratiques recommandent une pommade émulsifiante anhydre à 5% d'acide salicylique le soir pendant 2 à 3 jours$​​​​​​​​​​​​​. Il est conseillé d'enlever les squames prudemment en se peignant le matin et laver ensuite les cheveux, d'abord avec un shampooing ordinaire, ensuite avec un shampooing doux$​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​.
En cas de couche squameuse épaisse sur le reste du corps les guides de pratiques recommandent une pommade hydrophobe à 10% d'acide salicylique$​​​​​​​​​​​​. Il est conseillé de grattez le plus prudemment possible la couche squameuse, en raison du risque d'aggravation du psoriasis en cas de lésion cutanée$​​​​​​​​​​​​​​​​​. 

Les arguments en faveur de l'efficacité de l'acide salicylique par rapport au placebo sont limités​$​.

Médicaments sélectionnés

  • Des traitements plus spécialisés sont proposés dans les formes étendues et résistantes au traitement local : UVB, PUVA, méthode Ingram (goudron de houille + dithranol + UVB), le méthotrexate, inhibiteurs du Facteur de Nécrose Tumorale$​​​​​. Elles sortent du cadre du Formulaire de soins aux Personnes Agées.​
  • Un bon suivi après des traitements répétés par PUVA pendant plusieurs années est important en raison du risque accru de survenue de tumeurs cutanées$​​​​​.​​​​​​​​​​​​​​​​
  • De même, l'emploi d'inhibiteurs de la calcineurine dans le psoriasis relève de la compétence du dermatologue.
  • D'autres modulateurs de l'immunité ne sont envisagés qu'en cas de réponse insuffisante à d'autres traitements systémiques et sur avis spécialisé$​​​​​$​​​​​$​​​$​​​.

A prendre en considération

Une revue Cochrane a étudié l'efficacité, la tolérance et la sécurité des moyens locaux disponibles dans le psoriasis chronique en plaques$​​​​​​​​​​​​​​​​​​.

Efficacité
L'efficacité de plusieurs analogues de la vitamine D a été démontrée$​​​​​​​​​​​​​​​​​​$​​​​​​​​​​​​​. Les études ont duré au maximum 4 mois. Dans des études comparatives, le calcitriol ne semble pas plus efficace qu'un corticostéroïde de classe 3$​​​​​​​​​​​​​​​​​. Ils sont plus efficaces pour améliorer la sévérité du psoriasis que le placebo ou le dithranol. Le calcipotriol a été le mieux étudié$​​​​​​​​​​​​​​​​​​, mais il n'est plus disponible comme monothérapie en Belgique.
Un traitement combiné à l'aide de calcipotriol et d'un corticostéroïde de classe 3 agit mieux que la monothérapie avec un analogue de la vitamine D ou un corticostéroïde$​​​​​​​. L'avantage supplémentaire au niveau du cuir chevelu est limité$​.

Sécurité$​​​​​​​​​​​​​​​​​​
Les effets indésirables locaux (sensation de brûlure et érythème) se rencontrent régulièrement. Le risque en est réduit avec une préparation combinée. Nous ne disposons pas de données sur l'effet de l'application des analogues de la vitamine D à long terme. Ils ne peuvent être administrés en cas d'hypercalcémie et de troubles du métabolisme calcique$​​​​​​​​​​​​​​​​​​. Une hypercalcémie peut se manifester à forte dose. Il importe de respecter la dose maximale (15g par jour).

Conclusions$​​​​​​​​​​​​​​​​​​
En cas d'efficacité insuffisante d'un corticostéroïde en monothérapie, associez le corticostéroïde à une analogue de la vitamine D. Administrez l'analogue de la vitamine D le matin et un corticostéroïde le soir ou envisagez la formulation combinée (plus chère, une application par jour) pendant 4 semaines. Cette formulation combinée n'est disponible en Belgique qu'avec un corticostéroïde de classe 3 et ne convient donc pas pour le psoriasis au niveau du visage et des plis cutanés.

Efficacité
L'efficacité des corticostéroïdes locaux a été démontrée. Les corticostéroïdes étudiés étaient le dipropionate et le valérate de bétaméthasone, la fluticasone, la mométasone (classe 3) et le clobétasol (classe 4)$​​​​​​. Selon Clinical Evidence, les corticostéroïdes topiques sous occlusion seraient plus efficaces que les corticostéroïdes topiques seuls$​.

Sécurité$​​​​​​​​​​​​​​​
Le risque d'effets indésirables locaux à court terme était moins important lors de l'emploi d'un corticostéroïde local que lors de l'emploi local d'analogues de la vitamine D. Comme la durée des études était courte, il n'est pas possible de se prononcer sur les effets indésirables à long terme. A condition de respecter le conseil de ne pas utiliser hebdomadairement plus de 100 g d'un corticostéroïde de classe 3 ou 50 g d'un corticostéroïde de classe 4, le risque d'effets indésirables locaux systémiques et irréversibles est très faible$​​​​​​​​​​​​​​​.

Conclusion
En cas d'efficacité insuffisante decorticostéroïdes de classe 3 et d'un analoque de la vitamine D, administrez un corticostéroïde de la classe 4 (préparation très puissant) une fois par jour pendant 4 semaines. En cas d'épaissement fort de la peau, envisagez un traitement court avec corticostéroïde de classe 3 (préparation puissant) sous occlusion$​​​​​​.

Non sélectionné

Il n'y a pas de preuve de l'efficacité du goudron de houille$​​​. Les données au sujet du dithranol sont limitées. Un effet positif par rapport au placebo est possible$​​. Cependant, le goudron de houille et le dithranol sont très irritants, ont une odeur forte et sont phototoxiques.
Les données sont insuffisantes pour se prononcer de façon valable sur la balance entre efficacité et sécurité des esters fumariques par voie orale$​​.​ Leurs effets indésirables sont fréquents$​​.