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Formulaire de soins aux Personnes Agées

Colique néphrétique

Littérature consultée à la date du : 09/03/2023

  • L’application locale de chaleur est efficace pour atténuer la douleur en cas de colique néphrétique.
  • Les AINS et la morphine ont un effet bénéfique prouvé sur la douleur.
  • Les AINS sont un premier choix en raison d’un profil d’effets indésirables plus favorable ; une protection gastrique est recommandée. 
  • La morphine est à réserver aux cas réfractaires ou aux contre-indications des AINS.
  • Les sélections faites dans le cadre de ce formulaire sont :
    • L’application locale de chaleur
    • Le diclofenac par voie intramusculaire ou rectale.
    • La morphine uniquement pour les cas réfractaires ou en cas de contre-indications aux AINS.

Traitement

Sélectionné

L'application locale de chaleur a été étudiée dans un petit RCT et semble réduire la douleur mais aussi l'anxiété et les nausées dans la colique néphrétique$.

Efficacité

Une méta-analyse Cochrane publiée en 2004 ​​​​​a montré que la douleur due à la colique néphrétique réagit aussi bien aux AINS qu'aux opioïdes puissants. Clinical Evidence positionne elle aussi ces médicaments comme les interventions potentiellement efficaces$​​​​​.

Sécurité

Il est préférable de prendre des mesures gastro-protectrices chez les patients à risque accru de complications gastriques$​​​​​​​​​​​.

Les AINS ont un profil d'effets indésirables plus favorable que les opioïdes$​​​​​​​​​​​.

Sélection

Le diclofenac administré par voie intramusculaire est le premier choix. C'est la substance la mieux étudiée et la plus souvent recommandée pour cette indication$$​​​​​​​​​​​$​​​​​​​​​​​$.

Médicaments sélectionnés

A prendre en considération

Efficacité

  • Une méta-analyse Cochrane publiée en 2004 montre que la douleur aiguë en cas de colique néphrétique réagit aussi bien aux AINS qu'aux opioïdes puissants$​​​​​​​​​​. Clinical Evidence positionne elle aussi ces médicaments comme les interventions potentiellement efficaces$​​​​​​​​​​​​​.
  • La morphine (sous-cutanée ou intramusculaire) entre en ligne de compte si le diclofénac n'est pas efficace ou est absolument contre-indiqué$​​​​​​​​​​​​​.
  • Une RCT en double aveugle a évalué l’effet de la buprénorphine par voie sublinguale versus placebo, mais également versus morphine par voie intraveineuse. Il n’y a pas eu de différence entre les voies sublinguales et intraveineuses en ce qui concerne le soulagement de la douleur, mais plus de sensation de vertiges avec la buprénorphine (62 % versus 38% sous morphine IV)$​​​​​.
  • Une étude randomisée contrôlée en double aveugle$​​​​​, menée dans un service d’urgences, a comparé l’efficacité sur la douleur (critère d’évaluation primaire = la proportion de participants qui atteignent une réduction d’au moins 50% de leur douleur 30 minutes après l’administration de leur analgésie) du diclofenac 75 mg IM, de la morphine 0,1mg/kg IV et du paracetamol 1g IV. Le diclofénac IM a été significativement plus efficace que la morphine IV (OR à 1,35 avec IC à 95% de 1,05 à 1,73), ce qui confirme l’intérêt du diclofenac en première intention. Plus curieusement, il n’y a pas eu de différence entre la morphine IV et le paracétamol IV sur ce même critère primaire (OR à 1,26 avec IC à 95% de 0,99 à 1,62). Parallèlement, il y a eu significativement moins d’effets indésirables dans les groupes diclofenac et paracetamol que dans le groupe morphine.

Sécurité
Les effets indésirables (vomissements dans 1 cas sur 5 environ) sont plus fréquents par comparaison aux AINS$​​​​​​​​​​​​​.

Médicaments sélectionnés

Non sélectionné

Il n'est pas possible de trouver des arguments pour un effet favorable sur la douleur de l'apport de liquide supplémentaire $​​$​​$.

Efficacité

  • Une revue systématique accompagnée d' une méta-analyse montre que les alpha bloquants augmentent le passage des lithiases urétérales ( taille moyenne 5.7mm) sans augmentation de la fréquence d'effets secondaires sérieux. Malgré qu'une grande partie des études incluse dans cette méta-analyse est de mauvaise qualité, le bénéfice persiste si on inclut que les études avec un risque faible ou modéré de biais.$​​​​
  • De nombreuses études, majoritairement réalisées en seconde ligne et de mauvaise qualité méthodologique, suggèrent que les alpha-bloquants donnés aux patients qui présentent une lithiase urétérale distale symptomatique augmentent les taux d’expulsion et diminuent la durée de cette expulsion versus placebo ou versus groupes témoins$​​​​​​​​​​​​​​. Ces études suggèrent également que les α1-bloquants diminuent le nombre d’épisodes douloureux, l’intensité de la douleur et le recours aux analgésiques.
  • Des études plus récentes apportent des données contradictoires. $

Conclusion

En raison du caractère de ces données, du faible niveau de preuves des études effectuées en deuxième ligne, des études non convaincantes effectuées en première ligne et des effets indésirables potentiels, , en particulier chez la personne âgée, nous ne sélectionnons aucun α1-bloquant pour cette indication hors enregistrement. Néanmoins il existe une indication claire de prescription des alpha bloquants en cas de lithiase urétérale de grande taille (> 7 mm) déterminée par CT Scan ce qui range cette indication pour le spécialiste en urologie.

L'appel à des spasmolytiques doit être évité en raison du manque de preuves de leur efficacité et en raison des effets indésirables potentiels$$​.

Nous ne retrouvons pas d'études démontrant que l'administration d'un diurétique a des effets favorables sur la douleur$​​​.