Aller au contenu
Attention: Pour améliorer votre expérience sur ce site web, nous utilisons des cookies.
Menu
Login rédaction

Formulaire de soins aux Personnes Agées

Anorexie, cachexie

Littérature consultée à la date du : 31/03/2017

  • L'anorexie peut se combattre par la dexaméthasone.

Traitement

Sélectionné

Les corticostéroïdes ont un effet favorable purement subjectif sur l'anorexie et sur la fatigue du patient. Une dose quotidienne de ou équivalente à 5 mg de dexaméthasone (éventuellement administrée en injection sous-cutanée) est recommandée. L’effet ne dure souvent que quelques semaines$​​​​​​. En raison de ses effets indésirables à long terme et de la disparition de son efficacité en cas de traitement prolongé, une telle mesure n'est applicable que chez les patients avec une espérance de vie courte ou comme traitement symptomatique bref (maximum 4 semaines) pour les patients qui ont une espérance de vie plus longue et chez lesquels l'anorexie est estimée passagère (par exemple pendant ou directement après une chimiothérapie)$​​​​​​$.

Médicaments sélectionnés

A prendre en considération

L’administration de gastroprocinétiques (métoclopramide ou dompéridone) peut être justifiée chez des patients anorexiques qui sont nauséeux ou se plaignent d’une sensation de satiété rapide.

Non sélectionné

Il y a trop peu d’études fiables pour se prononcer quant à l’intérêt d’une alimentation médicalement assistée (c'est-à-dire une intervention auprès de personnes qui ne sont plus en mesure de se nourrir sans aide) dans le cadre des soins palliatifs$​​​​​​​. Il existe par contre des données de bonne qualité sur l'effet de l’administration parentérale de liquides à des personnes atteintes d’un cancer avancé$​​​​​​​. Ce mode d’administration s’est avéré n’avoir aucune influence positive sur les symptômes de déshydratation, la qualité de vie ou la survie. Une synthèse méthodique Cochrane n’a pas, elle non plus, pu montrer l’utilité de l’administration médicalement assistée de liquides chez des patients palliatifs$​​​​​​​. La décision de recourir ou non à une alimentation ou hydratation médicalement assistée doit être cadrée dans les décisions de fin de vie. Il est essentiel que la communication avec le patient et/ou avec ses proches soit claire et se fasse en temps opportun, du point de vue médical, éthique et médico-légal$​​​​​​​.

Un problème particulier en soins palliatifs est la situation des personnes âgées présentant un état de démence avancée et qui ne peuvent plus manger ni avaler. On procède parfois chez ces patients à une alimentation par sonde, soit nasogastrique, soit de gastrostomie. Nous ne disposons pas de preuves que cette approche prolonge la durée de vie, améliore la qualité de vie ou améliore l’état de dénutrition du patient$​​​​​​​. De même, aucun effet favorable n’a été montré dans la prévention des escarres$​​​​​​​$​​​​​​​.

Nous ne recommandons pas de donner une alimentation et/ou une hydratation forcée dans cettes situations.

En cas d’anorexie, des doses très élevées de progestatifs (acétate de médroxyprogestérone, acétate de mégestrol) auraient une utilité limitée. Une synthèse de la littérature montre que l’utilisation d'acétate de mégestrol pourrait augmenter l’appétit et la prise de poids (effet manifeste après 1 à 2 semaines), avec un bénéfice sur la qualité de vie mais avec un risque d'effets indésirables graves (dont une mortalité accrue)$​​​​. La décision d’utiliser quand même ces produits devrait être prise en concertation avec le spécialiste. Le produit n'est pas enregistré en Belgique avec cette indication.